Par ce temps mort s'impose un petit topo sur les parcours de nos deux équipes séniors jusqu'ici.
SYMPTOMATIQUE DES RÉSULTATS encourageants de ces dernières semaines, l'ensemble de l'équipe fanion frontenaysienne nous a semblé nettement plus rigoureux et organisé de ce que l'on avait pu connaître. Le coach a d'ailleurs trouvé un système de jeu fixe et surtout, les joueurs pour y apporter entière satisfaction. Autre satisfaction qui s'en détache, celle du recrutement, tout particulièrement dans l'animation offensive où l'on se souvient que l'an passé, la formation de Manuel Castro avait manqué de solutions. Les arrivées conjuguées de joueurs répondants à cette caractéristique apportent de nouvelles intentions et possibilités tant sur le plan tactique qu'individel. Ajoutées à cela, les bonnes performances des habitués aux postes, l'équipe est sur la bonne voie. Derrière, le nouveau portier titulaire s'est avéré adroit en face à face mais maladroit lors de ses sorties aériennes, un préjudice fâcheux dont il devra prendre garde car, par manque de concentration ou d'intransigeance, l'équipe s'est vu pénalisée. La charnière centrale a, pour sa part, eu du mal à s'accorder en début de saison. Si elle paraît être à ce jour enfin opérationnelle et sereine, ce n'est pas pour nous déplaire. Sur ses côtés, en la présence des deux latéraux portés inlassablement vers l'avant, le RCF sait dorénavant se montrer dangereux par ses centres, apportant le surnombre ainsi qu'un soutien aux ailiers. Des éléments précieux dans le schéma de jeu et essentiel dans la circulation du ballon. Si l'on se rapproche du centre du terrain, on s'aperçoit que la nouvelle paire de milieu formée, impose par son impact physique. On pourrait cependant lui reprocher de ne pas se projeter assez vers l'avant. Le coach dispose également de solutions de remplacement d'autant qu'un apport supplémentaire, toujours en convalescence, est programmé pour Janvier.
D'un point de vue comptable, l'équipe se l'ait joué diesel. Un départ catastrophique avec deux claques d'entrée (4-0 ; 4-1) puis entre temps, en coupe du Centre-Ouest (3-0 après prolongations), l'équipe frontenaysienne a touché le fond. Le RCF ne fait pas dans la demi-mesure. Néanmoins, marque de fabrique des plus grands, c'est au pied du mur qu'elle s'est relevée tel un cheval de course ayant raté une haie, le RCF, retardé mais loin d'abandonner, est reparti de l'avant. Doucement mais sûrement. Une série de cinq victoires d'affilée (2-1 (ap) ; 1-0 ; 2-0 ; 2-1 ; 2-1) exceptée la défaite aux tirs au but en coupe des Deux-Sèvres et la formation noir et jaune s'est vu pousser des ailes pour grimper en haut du classement. Un mal pour un bien en somme. Certains diront que les succès acquis ont été laborieux ou non convaincants, soit, en tout cas, l'équipe retrouve des couleurs au fil des rencontres, l'essentiel dans un premier temps. Mais les joueurs peuvent faire mieux. À l'image de la dernière rencontre qui s'est achevée sur un holp-up et une défaite (1-0), les frelons ont maitrisé leur sujet durant toute la partie. Une prestation décevante mais peu inquiétante. Il s'agira par la suite de corriger ce mal entendu si l'équipe se veut prétendre aux premiers rôles, sait-on jamais. Elle aura - normalement - encore deux rencontres à négocier avant la trêve hivernale, il lui faudra engranger un maximum de points. Dès la reprise, le programme s'annonce rude et appâtant, il y aura de la vengeance dans l'air côté frontenaysien. Mais cela va sans dire. À bon entendeur.
Du côté de l'équipe réserve, le tableau est beaucoup plus noir. Les multiples compositions d'équipe, les blessures, l'incapacité de faire évoluer les joueurs à leur poste de prédilection et un gros manque de confiance ont raison des réservistes depuis le début de la saison.
Les réservistes avaient pourtant bien débuté la saison avec une victoire à domicile (3-1) contre les redoutés portugais de Niort. Après ce match, beaucoup ont pu penser que les réservistes allaient connaître une saison aussi sereine que la précédente malgré la montée en quatrième Division. Mais justement, c'est la quatrième Division. Certains n'ont pas l'air d'avoir encore pris la mesure du changement de niveau des adversaires. L'an passé, les réservistes réussissaient à renverser des situations difficiles en élevant leur niveau de jeu et en jouant en équipe. De plus, certains joueurs étaient à l'apogée de leur forme, inscrivant de nombreux buts et délivrant d'excellentes passes décisives. Mais cette saison, les physionomies des matchs sont moins alletantes pour les spectateurs. Les frelons débutent très mal les matchs se voyant au fil des minutes condamnés à défendre dans leurs quarante derniers mètres. La, ou plutôt, les défenses alignées depuis le début de la saison ne résistent que peu de temps aux assauts adverses par manque de solidité et d'habiletés défensives. Les défenseurs frontenaysiens sont en difficulté d'autant que les attaquants le sont aussi. Aucun n'a réellement réussit à dynamiser ce secteur offensif appauvri et en manque de réussite face aux buts. Le coach s'est pourtant penché sur ce problème, mettant à la disposition de l'équipe réserve des attaquants et des créateurs de jeu ayant évolué au sein de l'équipe fanion.
À ce moment-là se pose le problème de la motivation. Être rétrogradé de l'équipe première ne doit satisfaire personne, au RCF comme dans tous les autres clubs, des plus basses divisions de District à la Ligue 1. La différence relève toutefois de la réaction du joueur. Révéler son orgueil en donnant le maximum en équipe réserve est la bonne attitude; jouer la demi-mesure et accuser le coup ne permet à personne de tirer son épingle du jeu. C'est ce qu'on appelle la concurrence. La concurrence qui permet à chacun de se sublimer et d'apporter le meilleur pour l'équipe que ce soit la première ou la réserve. C'est par une concurrence saine que les joueurs qui seront convoqués en équipe réserve seront les plus susceptibles de relever le niveau réserviste mais également l'effectif présent aux entraînements. Nous nous répétons, nous insistons, nous jurons sur les entraînements, mais c'est légitime. Non seulement le coach sera plus à même de préparer des entraînements dignes de ce nom (par opposition aux entraînements du Mercredi qui deviennent de plus en plus ennuyeux pour les habitués par manque de joueurs) mais les joueurs, qui feront les efforts attendus lorsqu'on prend l'engagement de jouer pour une équipe, pourront de ce fait profiter d'exercices basés sur les points faibles visant à une amélioration. Cette remarque prend effet pour les deux équipes, mais à l'heure actuelle, c'est l'équipe réserve qui semble payer ce manque de discipline puisque, comme le faisait remarquer certains spectateurs après le dernier match à domicile des réservistes contre l'équipe de Bessines, les organismes peinent en fin de rencontre pour certains joueurs. Le constat n'est donc pas des plus rassurants pour l'équipe réserve contrairement à l'équipe première, mais comment pourrait-il en être autrement avec six défaites en sept matchs de championnat ?
A.C / C.L.
