FABULEUX « MAX »
Révélation cette saison au Racing Club Frontenaysien, les médias n'en finissent plus de le couvrir de louanges. Mais qui est véritablement Maxime Pommier ? Enquête et révélations.
UN METRE SOIXANTE DIX-SEPT, soixante huit kilos, Maxime Pommier n'a rien de stupéfiant, et pourtant. En l'espace de quelques mois, le jeune joueur de vingt-quatre ans, natif de Niort s'est imposé dans le groupe réserviste frontenaysien, son emprise en est incontestable. De la technique, de l'intelligence de jeu, de l'endurance, voici les ingrédients dont il dispose, mis au profit de son équipe, ils font des ravages. La technique. Élément indispensable pour un meneur de jeu de son calibre, lui permettant dans bien des situations délicates de s'en sortir, capable entre autre, de venir à bout techniquement dans un petit périmètre, de plusieurs joueurs à la fois, compensant de cette manière, son manque de vitesse par les dribbles, tout aussi efficaces et dangereux. L'intelligence de jeu. Combien a-t-il distillé de ballon en profondeur dans des conditions idéales pour ses partenaires qui n'ont plus qu'à parachever le travail ? Il est là pour temporiser dans les moments difficiles ou accélérer lorsqu'il le faut. Un redoutable passeur mais également, ce qui fait sa force, un excellent buteur, se dévoilant adroit devant les cages adverses avec huit buts cette saison et ce n'est pas fini. L'endurance. Un don pour se démarquer et se rendre disponible, toujours présent sur le porteur du ballon, agressant continuellement. Selon les dires, un supporter frontenaysien aurait questionné un reporter sur le fait que les photos seraient trop portées sur Pommier, ce dernier, lassé de se répéter, haussa le ton et signala qu'il n'y était pour rien, qu'il privilégiait les photos avec ballon, or Pommier l'a toujours en sa possession ou en est à proximité, que ce soit en défense ou en attaque. Ainsi soit-il, Maxime Pommier possède la panoplie parfaite s'avérant un joueur aussi talentueux qu'irréprochable, lui, qui fait l'unanimité auprès des fans avisés.
« Vraiment impressionnant »
Les dirigeants frontenaysiens sont particulièrement fiers de la réussite de leur perle formée au club à l'image de Didier Pajot, président du RCF et fidèle supporter de l'équipe réserve que nous avons rencontré à la hâte, en raison de son calendrier chargé, durant le match gagné par les noirs et jaunes réservistes face à Souché. Ce dernier nous exprimait toute sa joie pimentée de révérence : « Ah oui, c'est vrai qu'il est impressionnant. Le très bon rendement de l'équipe cette année en est un signe représentatif. Bien sûr, y'a hors-jeu ? Y'a hors-jeu ?! Excusez-moi. Bien sûr, il ne faut pas enlever le mérite de ses partenaires sans qui, il n'en serait pas là, mais pour moi, c'est tout simplement le meilleur, oh tenez ! Regardez-le ! Regardez avec quelle délicatesse et simplicité il évolue, vous avez vu la passe, hein ?! Il est vraiment impressionnant, sûr de lui, il rate rarement ses gestes techniques. » Puis ajouta à voix basse, en partant rejoindre sa place « Je n'aimerai pas être à son marquage... »
« Ca va chauffer »
Cependant, comme bien souvent, les jeunes joueurs en pleine éclosion attisent les convoitises. Nombreux clubs se sont en effet d'ores et déjà montrés intéressés. Discret dans la vie, le jeune joueur est resté perplexe quant aux spéculations ainsi qu'aux noms des clubs lorgnant à son égard et a voulu enlever tout soupçon pouvant nuire à ses prestations et à l'ambiance au sein du vestiaire, proférant la sincérité et la sagesse : « Quitter le RCF ? Pour jouer à un plus haut niveau et faire banquette ? Je m'en moque. Je suis si bien ici, le club est harmonieux, mes coéquipiers sont extras, tout le monde est satisfait de mes performances, moi y compris, je m'amuse c'est le plus important. Mon avenir est au RCF. »
Pour Marcel Grélard, il est hors de question de parler transfert après le rude été qu'il a traversé. Dans un long entretien accordé au magazine tous frontenaysiens, le principal secrétaire du RCF s'est exprimé, sans fioritures, sur le cas Pommier, révélant qu'il était le fruit de nombreuses années de travail intense et de galère : « [...] Maxime a énormément progressé ces dernières années, particulièrement cette saison où il a pris une nouvelle dimension, ses résultats sont la récompense d'un travail rigoureux ». En ce qui concerne un éventuel départ de son joueur, Grélard exclu l'hypothèse et clarifie la situation : « Oui oui non mais, la question n'a pas lieu d'être, nous ne sommes qu'en avril et cette fois-ci, il n'y aura aucune alternative. [...] Vous savez, un club se doit de garder ses joueurs issus du centre de formation sans quoi il n'est rien. [...] Je peux vous garantir que si j'apprends, ne serait-ce qu'un dirigeant de n'importe quel club, a tenté une approche, ça va chauffer ». Après de telles déclarations, il semble improbable qu'une transaction comportant Pommier se réalise cet été.
À tout juste vingt-quatre ans, Maxime Pommier a encore de belles années devant lui ainsi qu'une marge de progression intéressante. Les frontenaysiens en sont conscients et le considèrent comme l'un des leaders de la génération transitoire qui devra remplacer dans quelques années, les départs de cadres à la retraite tout en encadrant les jeunes lancés dans le grand bain.
Face à Souché, Pommier a une nouvelle fois illuminé la partie, ici d'un enchaînement contrôle poitrine orienté
Alexis Cardin
