O. LÉODGARIEN (2) 0 - 2 R.C. FRONTENAYSIEN
Dans des conditions parfaites, les frelons ont d'abord été mis en difficulté puis se sont ressaisis pour totalement maitriser les débats. Au-delà du résultat, les jaunes et noirs se sont enfin faits plaisir.
En ce dimanche pluvieux, l'humeur était au jeu. Sur un terrain d'une excellente qualité Niort Saint-Liguaire et Frontenay R-R s'affrontaient pour le plaisir dans un match sans enjeu, mis à part bien évidement celui de livrer une bonne prestation.
Le premier acte fut nettement à l'avantage des niortais qui bien plus à l'aise, alternait à merveille le jeu court et long. Même mise sous pression la défense frontenaysienne sut faire bloc. Il faut dire que les jaunes et noirs n'ont pas l'habitude de jouer sur pareil pelouse, le temps d'adaptation fut de rigueur. Peu à peu, ils parvinrent à se procurer quelques occasions notamment sur des débordements de Tony Vincent ou encore Clément Blondelle. Samuel Dubus par deux fois, tenta une demi-volée lointaine puis Manuel Castro d'une frappe en puissance, ne cadrèrent pas. Les frelons furent néanmoins heureux de ne pas rentrer menés aux vestiaires. À plusieurs reprises les attaquants locaux surent se montrer plus vifs que leurs défenseurs. On se demande d'ailleurs encore comment ils n'ont pas réussi à ouvrir le score quand lancé en profondeur depuis le milieu de terrain à deux contre le seul Brice Chambiron et après avoir parfaitement combiné pour l'éliminer, ils ne parvinrent pas à donner l'avantage à leur équipe dans un but pourtant totalement vide. À la pause, les frontenaysiens étaient essoufflés et s'attendaient à une seconde periode dure physiquement. Mais le coaching fit basculer la rencontre. Gaëtan Touraine sut, avec abnégation et un brin de réussite, profiter des deux opportunités qui s'offrirent à lui. Tout d'abord grâce à son pressing sur le portier adverse, il poussa ce dernier à la faute, le Gigignac de Frontenay R-R ne se gêna pas pour profiter du dégagement raté et pousser le cuir au fond des filets. Son premier but cette saison ! L'avant centre frontenaysien remit ça cinq minutes plus tard. Sur une action extrêmement bien emmenée depuis la droite, Castro manqua son duel devant le portier niortais mais Touraine avait suivit et fit admirer son sens inné du placement en buteur qu'il est, reprenant le ballon pour la plus grande joie des joueurs frontenaysiens qui fêtèrent comme il se doit ce doublé. Le buteur ne put éviter les nombreux plaquages de ses coéquipiers. Face à des locaux plus vraiment dans le coup physiquement les frelons se procurèrent un nombre important de situations dangereuses. Mickaël Le Mau toucha la barre sur corner, Vincent manqua son duel, Touraine, décidément, déroba son tir... La défense niortaise prenait l'eau. Même Julien Hervé crut un instant avoir marqué, mais le but fut refusé pour une faute peu évidente. Les frontenaysiens jouaient au ballon à coups de passes à une touche de balle, ce qui ne leur était plus arrivé depuis longtemps. Brice Chambiron, auteur d'un match rigoureux dans ses buts, fut sollicité à quelques reprises mais resta maître de ses émotions. Dans une fin de match sans réel suspens, un geste vint réveiller le public venu nombreux malgrès un temps pluvieux. Généralement plus connu pour sa hargne ou sa rigueur défensive, Clément Valet s'avère également être un joueur capable de gestes de génie mettant en valeur son touché de balle exquis qui n'est pas sans rappeler la finesse d'un autre joueur dans un autre sport. Il fut en effet l'auteur d'une louche pour Guillaume Taunay, geste complètement inattendu qui prit de court ses adversaires. On peut seulement regretter que l'action qui s'en suivit ne fut pas conclu par un troisième but.
Une nouvelle fois, les frelons ont prouvé que sur une pelouse de bonne qualité ils se sentent à leur aise et sont capables d'imposer leur jeu. Reste donc durant une inter-saison, qui s'annonce riche en nouveauté, à vaincre le syndrome du match à domicile, car si les jaunes et noir veulent avoir des ambitions cela passe nécessairement par une plus grande maîtrise des matchs en terre frontenaysienne.
1. Brice Chambiron 2. Clément Blondelle 3. Clément Valet 4. Romain Nivau 5. Mickaël Le Mau 6. Ludovic Moreau (c.) 7. Samuel Dubus 8. Guillaume Taunay 9. Tony Vincent 10. Manuel Castro 11. Julien Hervé 12. Gaëtan Touraine
R.C. FRONTENAYSIEN (2) 1 - 5 E.S. ARDIN
« ON VIT ENSEMBLE,
ON MEURT ENSEMBLE ! »
Ce duel des extrêmes devait livrer un verdict au coup de sifflet final. Après avoir eu le mérite de faire douter le leader lors de la 1ère mi-temps (1-1), le RCF a rompu lors de la seconde. Le résultat vient ainsi concrétiser la montée méritée d'Ardin, soulignée par une haie d'honneur des frelons assurés eux d'une descente en 5D, mais tombés avec les honneurs.
Ce dimanche débute à nouveau par le petit jeu « à partir de l’équipe annoncée ce vendredi, sauras-tu deviner quelle équipe sera finalement alignée ? » bien connue de la cité frontenaysienne ces derniers temps. Après de nouveaux désistements, l’équipe jaune et noire présente quand même 14 joueurs sur la feuille de match pour une partie qui semble sur le papier déséquilibrée. Ainsi le dernier de la classe accueille le leader, un duel fratricide entre une équipe ardinoise qui se doit de vaincre pour assurer sa montée et une équipe locale qui ne peut perdre pour pouvoir survivre. Côté frelon dans les vestiaires on s’attache à l’infime espoir de maintien, les joueurs comptant bien donner du fil à retordre aux visiteurs. « Solidaires, à fond, en bloc, objectif 0-0 à la mi-temps ».
En ce début de rencontre, chacun veille à respecter son rôle et reste vigilant face à la vivacité de leurs attaquants, notamment sur les côtés. L’ESA fait donc jouer sa vitesse et se pose d’entrée dans le camp du RCF. Les premières approches ne leur permettent pas d’avoir de situations avantageuses, les tentatives se résumant à quelques frappes des 20-30 mètres. Les jaunes et noirs ne peuvent que repousser ces offensives. Ils n’arrivent pas à poser le jeu ou développer d’actions construites. Dans ce premier quart d’heure, ils vont malheureusement se faire fouetter par le leader. Sur une attaque placée fidèle à leur jeu, l’ailier droit rouge et blanc se joue de deux frontenaysiens en jouant un une-deux avec un coéquipier et part sur son côté droit. Malgré une dernière charge jaune et noire, il arrive à centrer pour son attaquant qui reprend le ballon de la tête et ouvre le score. On ne pouvait craindre plus mauvaise entame.
Ce but encaissé n’entamait cependant pas le moral des frelons, coutumiers de ce genre de scénario. Ils allaient resserrer les lignes ainsi que leur marquage. Les ardinois enchainent moins facilement et doivent faire face au répondant physique de leurs adversaires, parfois sévèrement sanctionné, comme la charge à l’épaule de Gautreau sur le frêle ailier droit ardinois que le mistral (gagnant 2009-2010 oui, on sait !) marseillais enverrait à des centaines de km. Les frontenaysiens franchissent désormais la ligne médiane à plusieurs reprises, avec quelques coups-francs et quelques incursions. Sur l’une d’elles, Pommier part dans la profondeur, pénètre dans la surface mais est quelque peu déséquilibré. L’arbitre indique alors le point de pénalty. L’occasion est alors trop belle pour Renaud qui trompe le gardien et égalise, douchant quelque peu les desseins des visiteurs. Ce but ragaillardit les réservistes qui comptent préserver ce score jusqu’à la pause. La défense jaune et noire repousse les attaques et fait front, sur les coups de pied arrêtés ou sur les frappes. Le RCF obtient également de telles tentatives, et on sent alors le leader moins sûr de sont fait. Les deux équipes regagnent donc les vestiaires sur ce score d’équité. Objectif atteint pour les frelons, toujours vivants à la pause, se prenant à rêver d’un coup tordu à jouer à des ardinois moins sereins qu’en début de match.
Les rouges et blancs attaquent néanmoins le second acte remontés, conscients de leur objectif. Leur arbitre de touche semble vouloir les aider dans cette tâche, omettant plusieurs hors-jeu consécutifs. Sur la continuité de l’un d’eux, un centre venu du côté gauche ardinois est repris au premier poteau par l’avant centre, qui devance facilement Bugeaud et bat Barreau. L’ESA reprend donc l’avantage rapidement et par là même confiance. Ils remettent le pied sur le ballon et imposent leur jeu. Frontenay doit réagir et jouer son va-tout. La décision est prise alors dans les rangs jaunes et noirs de faire rentrer le joker de luxe Marius Jonnet pour bétonner l’arrière-garde et redonner de l’allant à son équipe. Les effets se font rapidement sentir. Coup de pied arrêté ardinois, les défenseurs frontenaysiens se gênent en tentant de repousser le ballon, laissant le champ libre à un joueur rouge et blanc pour reprendre de la tête et planter la 3ème banderille. Il n’en fallait pas plus pour mettre en confiance le leader. Dix minutes plus tard, nouveau corner, les frelons sont encore dominés, le n°6 adverse arme une tête piquée qui plante le gardien local et trompe Gautreau posté au premier poteau. Le capitaine ardinois semble avoir sur le coup marqué le but de sa vie, attendant peut-être une hypothétique sélection pour la Coupe du Monde ou croyant peut-être avoir conquis une montée en Ligue 1 ! Toujours est-il qu’à 4-1, le score était acquis et le terrible verdict tout proche. Fièrement les frelons se lançaient dans quelques contres, pour ainsi démontrer que cette saison en D4 n’était pas totalement volée. Sur un coup-franc bien placé, Baudrit déposait le ballon sur la tête de Gaütroninho qui ne pût frapper correctement la sphère. S’ensuivit un siège dans la surface rouge et blanche, le ballon tape le poteau, les défenseurs n’arrivent pas dans un premier temps à se dégager, les jaunes et noirs tentent de profiter du cafouillage mais sans y parvenir. Dans les dernières minutes, une nouvelle action litigieuse amène un centre que trois joueurs visiteurs peuvent reprendre devançant leurs vis-à-vis frontenaysiens. Un seul suffit en coupant la trajectoire de ce centre pour compléter le résultat à 5-1.
Le coup de sifflet final concrétise les espoirs d’Ardin et anéantit ceux du RCF, les uns assurés de finir premiers et les autres assurés de fermer la marche. Après donc avoir accueilli comme un bonus la montée en D4, les réservistes n’auront pas eu l’occasion de savourer le cadeau, qui s’avère donc au final empoisonné. L’entame de saison leur a été trop préjudiciable, trop de points perdus et un changement de niveau mal négocié. Surtout, la Réserve frontenaysienne n’a pu disposer d’équipe-type lors de cette saison, entre les blessures, les suspensions et les participations intermittentes de certains. Le niveau physique a joué également, l’équipe tenant le choc souvent lors des premières mi-temps et craquant lors des secondes ou en fin de match. Mais pouvait-elle de plus lutter quand l’équipe fanion de son côté passait complètement à côté de son sujet ? L’heure est au bilan certes mais les saisons sont ainsi faites de victoires et de défaites. Le RCF a une âme, des valeurs, comme l’ont reflété les piliers de cette équipe réserviste, ayant subi moultes défaites mais ayant lutté jusqu’au bout, et restant unis malgré les résultats. Cap sur une nouvelle saison, de nouveaux objectifs, avec probablement un savant mélange de joueurs expérimentés et de jeunes prometteurs.
1. Tony Barreau 2. Stéphane Marteau 12. Francis Monnet 3. Gautröninho 4. Cyril Bugeaud 5. Bertrand Roy (c.) 6. Loïc Chessé 14. Gilbert Baudrit 7. Jérémie Thibaudeau 13. Thibault Barbé 8. Yvano Sicardinho 9. Olivier Renaud (sp.) 10. Maxime Pommier 11. Baric Déthorey